Il y a des choses intéressantes dans l’article de Caroline Damiens "Le "violon tzigane" et les Roumains au violon, (sur internet) je partage certaines de ces idées mais je suis surpris qu’elle nous parle de stéréotypes alors qu’elle y est tombée en plein dedans.

Elle écrit: » Parce que moi, les tziganes que je connais ne répondent en aucun point aux critères de " tziganité; dont on me rebat les oreilles. Cela fait plusieurs mois déjà que ma présence au sein du comité de soutien aux tziganes de Saint-Denis me donne l’occasion de côtoyer et de discuter avec des tziganes, des vrais, pas des images sur une pochette de disque. »

En quelques mois cette journaliste a, ce qui est un vrai défit, trié les vrais tsiganes des faux !....

Pour elle, les Pat, les Biréli, les Gypsy, les très nombreux groupes manouches ou URS etc .etc. ne sont que des images sur des pochettes. Merci pour eux.

Merci aussi pour ceux qui n’ont pas d’images, pour ceux qui ne sont pas roumains,qui vivent aussi sur des terrains pourris, mais dont on ne dit rien parce qu’un papier sur eux n’intéresse personne.

Merci pour les tsiganes qui parlent le romanes avec l’accent auvergnat ou du nord ou de Toulouse et qui sont expulsés régulièrement par des municipalités aux couleurs différentes.

Merci aux tsiganes qui, dans leurs associations, se battent pour leur culture, pour la reconnaissance du droit de vivre selon leurs désirs, pour le droit au respect.

Merci à tous ceux qui ne font pas parler d’eux, mais qui sont, malgré ce silence, des Tsiganes, des Voyageurs vrais.

Et merci a vous tous frères tsiganes que vous soyez manouches, gitans, sinti, roma, yéniches d'être ce que vous êtes.

Nous ne sommes pas tous des Marcel Azzola de l’accordéon.

Nous ne sommes pas tous des Yehudi Menuhin ou des Roby Lacatos du violon.

Nous ne sommes pas tous des Django de la guitare.

Nous sommes les musiciens que nous sommes, a vous si ça vous chante de nous décerner des médailles.

Avant de cataloguer nos communautés apprenez à nous connaître, pas seulement à Saint Denis, mais dans la France riche de 500000 tsiganes différents les uns des autres et pourtant, pour beaucoup, si proches de la tsiganité française que vous semblez mépriser.
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Ande chib naj kokalo

Yvon Massardier

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