tsigane, gitan, manouche, Gens du voyage, Roms,ecole nomade.




URS KARPATZ


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Katar Aves ame
Katar AVES AME

katar avas ame? D'ou sommes nous?
Le groupe, fondé en 1993 par Dimitri, un personnage atypique passionné de chants tsiganes et ancien dresseur d'ours, ne cesse depuis de parcourir la planète. Huit musiciens polyphoniques et polyrythmiques ont su faire vivre durant deux heures une musique sans frontière, fidèle au grand creuzet tsigane qui s'étend d'Europe centrale au nord de l'Inde, via les Balkans.


Depuis bientôt 10 ans, ils sillonnent l'Europe et chantent, en romanès, leurs racines nomades. L'aventure commence en 1993, quand Dimitri décide de faire revivre la musique traditionnelle des gens du voyage.
Ce groupe à l'extraordinaire variété ethno-musicale cultive la survie d'une tradition orale aux multiples tentacules : si la majorité des artistes est de culture roumaine, la totalité a subi une multitude d'influences (ukrainiennes, hongroises, grecques, françaises...). Tout au long de leurs albums, avec force et conviction, les ours des Carpates nous emmènent en musique pour un splendide voyage en roulotte.







Le violon Tsigane





Serveur musical de Serge Soudoplatoff

L'Alouette
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La Liste de Schindler




Django



Django Reinhardt


Nuages



Django et ses Manouches inspirés, les orgueilleux Gitans espagnols, les Tsiganes résignés de l'Europe de l'Est sont mes frères, car ils démontrent que les sons sont plus importants que les images.
Qu'ils sont des messages porteurs d'humanité. Chaque fois que je croise un rassemblement de caravanes, tractées par des chevaux,j'imagine qu il se trouve un futur génie des cordes qui, pour faire danser les Esmeralda du clan, inventera une fois de plus, grâce à sa musique, un nouveau langage de l'amour universel.
Où il n'est pas besoin de lexiques ou d'interprètes.
Ce chant qui vient du fond des âges et qui devrait nous rassembler tous.







L'histoire de la musique tsigane s'écrit aujourd'hui comme un phénomène original, unique en son genre. Comme tout mouvement artistique, elle a engendré de grandes figures. Mais c'est aussi une musique qui accompagne l'histoire des peuples, et en raconte autant les événements que les sentiments. Du patrimoine musical des musiques tsiganes d'Europe centrale et balkanique au flamenco où se mêlent les influences de la rumba et de la salsa afro-cubaine,en passant par le jazz "des caravanes" et le musette se dégagent une sensibilité, une vision du monde,une manière d'être qui sont l'expression d'une culture vivante.


Manouchemania

"C'est une musique purement européenne et c'est pour ça qu'on s'y retrouve", s'exclame Dominique, spectateur passionné de la Chope des Puces. "La musique-voyageur est une musique exceptionnelle qui plaît à énormément de gens actuellement." Après une période difficile durant les années 60 et 70, le swing manouche est revenu depuis les années 80 sur le devant de la scène.

Aujourd'hui, le succès de cette musique est considérable. On voit apparaître de plus en plus de concerts et de festivals (Tsiganes à la Villette, festival Django Reinhardt à Samois sur Seine…). La production discographique a explosé (un rayon jazz-gitan est récemment apparu chez de grands disquaires). Des cours, des méthodes, des associations fleurissent un peu partout dans le monde (Japon, Nouvelle-Calédonie, Canada…).

Cet engouement peut s'expliquer par le fait que le swing manouche est un jazz à la fois accessible, populaire et vivant. Le public et les musiciens apprécient l'authenticité des instruments acoustiques utilisés (contrebasse, violon, accordéon, clarinette).

Des films à succès ont favorisé la découverte de l'univers tsigane par le grand public : Le Temps des Gitans ou Chat noir Chat Blanc d'Emir Kusturica, Gadjo Dilo ou Latcho Drom de Tony Gatlif… .

Le swing manouche, ou plus généralement les sonorités tsiganes, inspirent aussi de nombreux artistes de Paris Combo à Henri Salvador en passant par Mano solo, James Carter, les Hurlements d'Léo, les Ogres de Barbak ou Dany Brillant. La liberté, l'échange ou l'expression des sentiments : la rencontre entre le jazz et les musiciens manouches était inévitable.



Le Paris de Django

Le swing manouche a été inventé par Django Reinhardt (1910-1953) dans les années 30. Grâce à la liberté du jazz, Django réinvente librement une musique qui correspond à son héritage manouche : virtuosité, expressivité, prédominance des instruments à cordes (guitare, violon, contrebasse). Sa collaboration avec Stéphane Grapelli dans le Quintette du Hot Club de France correspond à l'apogée d'un style de jazz européen original, un jazz nouveau respecté des Américains.

En 1934, le Quintet éblouit les spectateurs de l'Ecole normal de musique. Le quintet a trouvé sa voix, son style et s' implante dans le monde du Jazz. Django s' impose comme l' un des plus grand guitariste de son temps. Alix Combelle raconte que Django, Coleman Hawkins, Bill Colemans et Benny Carter s' affrontent sur I can't dance un morceau difficile : Ils s' amusèrentà le jouer dans les tonalités les plus différentes. Et je me souviens fort bien que le premier qui abandonna fut Bill Coleman Après Bill, ce fut Hawkins. Benny joua dans presque tous les tons avec cette désinvolture qu' on lui connaît, sans jamais caler. Mais Django jouait indifféremment dans n' importe quelle tonalité, sans qu' on puisse jamais le prendre en défaut. Il était vraiment imbattable.
Django avec le quintet parcoure l' Europe. En 1939, Duke Ellington écoute Django et lui dit J' aimerai jouer avec vous et Django répond Moi aussi, mon frère.

Les guitares utilisées par les musiciens manouches sont généralement de type Selmer-Maccaferri (de fabrication française), à cordes en acier ou Savarez (Argentines).
La particularité de ces instruments est qu’ils projettent un son omnidirectionnel (pour les Selmer-Maccaferri) ou un son plus concentré avec une coloration médium ambiguë (les nouvelles Selmer).




Et Paris dans tout ça ? L'influence de Paris sur le swing de Django est indéniable. Il est non seulement influencé par le jazz américain et la musique classique, mais également par la musique française de l'époque (valse musette, chanson française).

Il accompagne à ses débuts les accordéonistes parisiens de bal musette. A cette époque, des accordéonistes musettes sont accompagnés par des Manouches. Certains accordéonistes (Gus Viseur, Tony Muréna, Jo Priva…) s'inspirent à leur tour du swing manouche. Puis les Manouches réinterprètent de nombreuses chansons françaises (La foule, Les feuilles mortes, J'attendrai…) et inversement, Montand, Brassens, Trenet ou Piaf s'inspirent du swing européen inventé Django Reinhardt.

Entre Paris et le swing manouche, les liens sont donc très forts, mais si le swing manouche intègre autant de sonorités (bossa nova, musiques françaises, américaines, d'Europe de l'est…), c'est aussi parce que l'esprit du voyage l'habite. Le swing manouche, c'est peut-être avant tout du jazz, mais un jazz original, européen, nomade, qui fait partie intégrante de la tradition du peuple manouche et que Paris ne pourra jamais totalement apprivoiser.

"Notre musique est une liberté qui nous permet de nous exprimer. Si l'on se considère comme un peuple libre, il n'est pas étonnant que notre musique le soit aussi", conclut Ninine Garcia, guitariste manouche. Mathieu Pagura





 yvon massardierym




De l’oral à l’écrit, de l’improvisation à la partition,
les musiciens de formation classique s’emparent d’un répertoire bouillonnant, celui des tsiganes.

Un vent d’est souffle sur le grand répertoire. Haydn, Brahms, Liszt ou même Ravel, ils sont nombreux à avoir été inspirés voire fascinés par le répertoire et les interprètes tsiganes. Une musique caractérisée par le mouvement, l'évolution, qui se transmet à l'oral et laisse la part belle à l'improvisation.

Évoquée, fantasmée ou bien étudiée : à chaque compositeur son approche de la musique tsigane…

Haydn, pas si classique

Joseph Haydn, inspiré par l’intensité tsigane ? Même le plus ‘classique’ des compositeurs, amateur de structures et de formats, aura succombé au charme des rythmes gypsy.

Au cours d’un séjour à Londres, en 1795, il achève la composition de son Trio pour piano n°39, que l’on appelle Trio tzigane, car Haydn lui-même donne pour indication d’interprétation au dernier mouvement « in the Gypsy's style ».

Brahms, modeste

Qui ne connaît pas les fameuses Danses hongroises deJohannes Brahms ? Qu’elles résonnent en fond sonore d’une publicité pour mayonnaise ou au sein des plus prestigieuses salles de concerts, ces Danses sont partout et ont largement contribué à la popularité de leur compositeur.

Pourtant, Brahms ne s’est jamais revendiqué comme l’auteur de ces pièces dansantes. Lorsqu’il les compose, entre 1867 et 1880, il les considère comme de simples transcriptions, des arrangements pour piano ou orchestre de mélodies populaires (et déjà connues de tous).

Enesco, affranchi

Le compositeur roumain Georges Enesco a lui aussi retranscrit au piano quelques danses et mélodies populaires de sa Roumanie natale. Ce sont les Rhapsodies roumaines (1901), dans lesquelles on peut reconnaître les thèmes de L’alouette (Ciocârlia) ou de La ronde des moulins (Hora Morii).

Plus tard, Enesco va inscrire son goût pour les sonorités tsiganes dans une démarche plus libre et créative. Avec sa Sonate pour violon et piano n°3 (1926), il ne s’agit plus d’arrangements : quarts de ton, gammes chromatiques, le compositeur puise librement dans le répertoire tsigane les ingrédients musicaux de son choix.

Liszt, avant-gardiste

Celui qui avait amorcé la réappropriation des thèmes tsiganes par le répertoire ‘savant’, c’est Franz Liszt. D’origine hongroise, le compositeur s’intéresse aux musiques des bohémiens de sa terre natale et publie en 1859 un ouvrage, Des Bohémiens et de leur Musique en Hongrie.

Dans cet essai, Liszt affirme que les musiques populaires hongroises (auxquelles il intègre les musiques tsiganes), ne sont pas incompatibles avec le grand répertoire. Au contraire, elles représentent une inépuisable source d’inspiration, et lui-même ne manque pas de composer ‘à la hongroise’. En témoignent ses dix-neuf Rhapsodies.

Sarasate, inspiré par la virtuosité

Pablo de Sarasate est né en 1844 à Pampelune. Or la plus célèbre de ses compositions n’a rien d’espagnol : il s’agit de Zigeunerweisen (Airs bohémiens en allemand), une oeuvre pour violon et orchestre achevée en 1878 et dans laquelle se retrouvent thèmes populaires roumains et rythmes de csárdás hongroises.

Comme beaucoup de ses contemporains, Pablo de Sarasate est fasciné et inspiré par la virtuosité des grands interprètes venus de l’est. Zigeunerweisen est ainsi une pièce pour violon d'une grande difficulté d'exécution, parfois reprise par d'autres instruments solistes tels que l'accordéon.

Ravel, entre réalisme et fantasme

Compositeur inspiré par la virtuosité d’un interprète, musicien enivré par une musique qui échappe aux canons de la tradition classique :Maurice Ravel rassemble ces deux cas de figure. Lorsqu’il compose sa rhapsodie Tzigane en 1924, c’est pour la dédier à la violoniste virtuose Jelly d’Aranyi, et parce qu’il souhaite composer à partir de la Hongrie de « ses rêves ».

Ravel emprunte à la musique populaire des pays d’Europe de l’Est comme il le fait avec le jazz ou le folklore espagnol. Et c’est ce en quoi sa musique se fait tsigane : elle s’affranchit des codes classiques (la forme de sa rhapsodie est d’ailleurs très libre) et privilégie l’instantanéité.






Tous les hommes naissent nus Au hasard du destin.
Kerdilian sar shavore, Opre phuu alian manghe.


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