CAMP de SALIERS



Pour que personne n’oublie les Tsiganes internés dans le Camp de Saliers, au cœur de la Camargue, et dont il ne reste rien aujourd’hui,

un MEMORIAL sera inauguré le JEUDI 2 FEVRIER 2006, à 10 heures, sur le lieu même du camp

Le projet qui date de 3 ans, soutenu par la ville d’Arles, le Conseil Général (13), le Conseil Régional (Paca) et l’Office national des anciens combattants, a pu être mené à terme grâce à l’Association pour la Création du Musée de la Résistance et de la Déportation, avec le concours des associations patriotiques de la ville d’Arles et les communautés gitanes.

Ce Mémorial rendra hommage aux quelques 677 Tsiganes internés dans ce camp entre 1942 et 1944. La stèle représente deux portes entrouvertes où se découpent trois silhouettes. Elle est l’œuvre du sculpteur arlésien, Jean-Claude Guerri.

Cette journée du 2 février sera entièrement consacrée à cette triste période de notre histoire, avec notamment un Colloque sur la déportation en Mairie d’Arles à 15 heures, et une exposition (qui se poursuivra jusqu’au 15 février) à l’Espace Van Gogh ’’Un camp pour les Tsiganes, Saliers, 1942-1944’’, prêtée par les Archives Départementales des Bouches-du-Rhône.

Lors de sa prochaine réunion, le Conseil Municipal d’Arles prendra une délibération pour ’’exprimer notre voeu que la déportation tsigane soit enfin reconnue officiellement’’...

C’est le 25 mars 1942 que la création du camp de Saliers fut décidée par le sous-Préfet d’Arles. Le gouvernement de Vichy voulait faire de Saliers un ’’camp modèle’’, dessiné par l’architecte des Monuments Historiques... Le chantier sera inachevé, sans eau et sans électricité. C’est ici que, du 15 juin 1942 au 17 août 1944, seront entassés 677 Tsiganes, dans des conditions de vie indignes. Avant sa démolition totale, ce camp avait servi de décor au célèbre film d’Henri-Georges Clouzot ’’Le salaire de la peur’’.







Détail du monument inauguré le 2 février.
Sur la plaque commémorative figure le texte suivant :
Camp de Gitans de Saliers Juin 1942 – Août 1944
Ici, sous l'autorité du régime de Vichy furent internés 700 nomades








Les camps où ont été internés des Tsiganes en France :

Rennes (Ille-et-Vilaine), Les Alliers (Charente), Choisel (Loire-Inférieure), Moisdon-la-Rivière (Loire-Inférieure), Mulsanne (Sarthe), Coudrecieux (Sarthe), Linas-Montlhéry (Seine-et-Oise), Grez-en-Bouère (Mayenne), Montsûrs (Mayenne), Mérignac (Gironde), La Morellerie (Indre-et-Loire), Monsireigne (Vendée), Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), Coray (Finistère), Barenton (Manche), Poitiers (Vienne), Jargeau (Loiret), Moloy (Côte-d?Or), Peigney (Haute-Marne), Arc-et-Senans (Doubs), Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes (Yonne), Pontivy (Morbihan), Plénée-Jugon (Côtes-du-Nord), Louviers (Eure), Boussais (Les Deux-Sèvres) ; Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), Le Barcarès (Pyrénées-Orientales), Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), Saliers (Bouches-du-Rhône), Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Des Tsiganes - un petit nombre - ont également été internés à Gurs (Basses-Pyrénées), Noé (Haute-Garonne), Brens (Tarn), Nexon (Haute-Vienne), Rouillé (Vienne), Fanlac (Dordogne), Barraux (Isère), Monts (Indre-et-Loire) et dans le camp de femmes de Rieucros (Lozère).