tsigane, gitan, manouche, Gens du voyage, Roms.
Mise à jour le 1/12/2016



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Décès de la chanteuse rom Esma Redzepova, "la reine des tsiganes"

Esma Redzepova

Esma Redzepova est une chanteuse et actrice macédonienne, figure emblématique de la communauté tsigane d’Europe de l’Est.
Elle est considérée comme étant la reine de la musique tsigane dans le monde.


Esma Redzepova est décédée à Skopje, la capitale de la Macédoine.
(AFP) - La chanteuse macédonienne Esma Redzepova, considérée comme l'une des divas de la musique tsigane et adulée par les Roms, est décédée dimanche matin à Skopje, selon des sources hospitalières qui ont confirmé les médias locaux. 
  Agée de 73 ans, la "reine des gitans", a des admirateurs bien au-delà des Roms des Balkans.
  En juin, elle avait encore fait salle comble à Belgrade, chantant un peu moins d'une heure devant un public extatique, mêlant jeunes et admirateurs plus âgés, accompagnée par le groupe bosnien Mostar Sevdah Reunion. 
Toujours vêtue d'une de ses tenues extravagantes, dotée d'une voix puissante véhiculant les émotions, qu'elle modulait à volonté, elle avait bâti son succès sur un répertoire de centaines de chansons. 
Elle mêlait airs traditionnels roms ou macédoniens et sonorités plus modernes, approchant la musique pop ou électro, collaborant ces dernières années avec de jeunes artistes des Balkans. 
Elle fut l'une des premières à chanter en langue romani et fut une militante de l'émancipation des femmes roms. 





Lille, Montreuil : ces municipalités de gauche qui chassent les pauvres

10 déc. 2016
Un bel article de Carine Fouteau rend hommage à "ces villes qui ont décidé d'accueillir les réfugiés". N'oublions pas, pourtant, ces municipalités, prétendument de gauche, qui font tout pour leur rendre la vie impossible. Depuis juillet, une longue série de billets de Juliette Keating documente l'errance des Roms de Montreuil. Lille, semble-t-il, ne fait guère mieux.
Mediapar  



L’Assemblée vote la suppression du livret de circulation pour les gens du voyage.

Le comité des droits de l'Homme demande à la France de modifier une loi qui impose aux gens du voyage de détenir un titre de circulation devant être visé régulièrement par les forces de l'ordre.

L'ONU pointe la France du doigt. Le comité des droits de l'Homme a estimé dans une décision du 28 mars que le pays ne respectait pas le principe de libre circulation en imposant aux gens du voyage de détenir un titre de circulation devant être visé régulièrement par les forces de l'ordre. L'agence onusienne estime ainsi que la France viole l'article 12 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Cette condamnation a été rendue après la requête déposée par Claude Ory, un homme placé sous le statut de «gens du voyage» qui avait fait l'objet d'un contrôle routier en 2004. À l'époque, il s'était retrouvé en infraction car il n'avait pas été en mesure de présenter un «carnet de circulation» valide: ce titre n'avait en effet pas été visé par les forces de l'ordre au cours des trois mois précédents.
En 2012, une décision du Conseil constitutionnel a entraîné la supression de ce «carnet de circulation», imposé à ceux qui n'avaient pas de ressources régulières. Il a toutefois été remplacé par un «livret de circulation», que les gens du voyage de plus de 16 ans doivent obligatoirement détenir s'ils ne possèdent pas un des deux autres livrets - dits «spéciaux» - délivrés aux personnes exerçant une activité ambulante (comme les forains) et à ceux qui les accompagnent.
Ce «livret de circulation», tout comme les deux autres «livrets spéciaux» ne fait pas office de pièce d'identité. Il concerne notamment les chômeurs et les retraités et doit être visé par la police ou la gendarmerie une fois par an, sous peine de 1.500 euros d'amende. Selon Jérôme Weinhard, responsable du pôle juridique de la Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les Tsiganes et les gens du voyage (Fnasat), deux tiers des quelque 260.000 gens du voyage en France sont détenteurs du livret de circulation, et donc soumis à ce visa, qu'ils doivent toujours avoir sur eux.



Alexandre Romanès, le Tsigane épinglé de la légion d'honneur

Issu de la famille Bouglione, fondateur du cirque Romanès, poète, issu de la famille Bouglione, ce grand représentant de la culture gitane a été décoré officiellement par la ministre Audrey Azoulay, mercredi 9 novembre. Une distinction rare.

Alors que le nouveau spectacle du cirque tsigane Romanès, Si tu m'aimes plus, je me jetterai par la fenêtre de la caravane, se joue depuis quelques jours sous le petit chapiteau du square Parodi, dans le XVIe arrondissement à Paris, son fondateur, Alexandre Romanès, a été décoré de la légion d'honneur par la ministre de la culture Audrey Azoulay, mercredi 9 novembre. «Le seul compliment qui me fasse plaisir à propos de notre cirque: ‘votre spectacle nous donne du courage'», affirme ce grand nom du monde du cirque en France.

Alexandre Romanès entre ainsi dans le cercle très fermé des Tsiganes honorés par la République. Avant lui, seul le pasteur Georges Meyer a été épinglé en 2015, par le ministre Bernard Cazeneuve.

C'est avec son épouse, Delia Romanès, issue de la tribu des Lovaris, que l'équilibriste et dresseur a créé en 1994 le «premier cirque tzigane d'Europe», quittant sa famille menée par Firmin Bouglione (Cirque d'Hiver). On le retrouve également en poète de la vie gitane, avec des ouvrages comme Paroles perdues.



Un hommage national va être rendu aux internés tsiganes

La mémoire tsigane refait surface ces jours-ci.
Au Sénat, une proposition de loi est actuellement discutée. Elle vise à mettre fin au carnet anthropométrique instauré en 1912 et transformé en 1969 en un livret de circulation imposé aux gens du voyage.
La mémoire tsigane, c'est aussi celui des camps où ils ont été internés durant les deux guerres mondiales. 70 ans après leur libération, samedi, un premier hommage national leur sera rendu à Montreuil-Bellay en Anjou. Ils ont été des milliers à être internés dans ce camp qui fut le plus grand de l’Hexagone.
Christian Vadon



Hommage national samedi aux Tsiganes internés en France de 1940 à 1946

Soixante-dix ans après la libération des derniers Tsiganes internés en France pendant la Seconde guerre mondiale et jusqu’en 1946, un hommage national leur est rendu samedi sur le site de l’ancien camp de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), une « reconnaissance officielle » très attendue par leurs descendants et les associations.
Cette cérémonie d’hommage national se tiendra en présence de membres du gouvernement, d’élus, de représentants d’associations, mais aussi d’une dizaine d’anciens internés à Montreuil-Bellay, le plus grand des 31 camps gérés par les autorités françaises jusqu’en 1946, dans lesquels furent internés entre 6.000 et 6.500 nomades.
Le dernier interné fut libéré en juin 1946 du camp des Alliers près d’Angoulême, près de deux ans après la libération de la France, une page d’Histoire longtemps occultée de la mémoire nationale.
L’État avait franchi un premier pas vers la reconnaissance de la participation de la France dans cet internement familial en juillet 2010, par la voix de l’ancien secrétaire aux Anciens combattants Hubert Falco, en l’évoquant lors d’une « Journée nationale de la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français ». Puis, en décembre 2015, le gouvernement avait rendu hommage aux Tsiganes internés dans le camp de Jargeau (Loiret), 70 ans après sa fermeture.

- ‘Jamais trop tard’-

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Une charte pour promouvoir et défendre la culture tzigane

Une charte d'objectifs intitulée «Culture Gens du voyage et Tziganes de France» vient d'être signée au ministère de la culture à Paris.
Pour l'Union française des associations tziganes, (Ufat), c'est son président, le Montalbanais Eugène Daumas, qui a paraphé le document aux côtés d'autres associations nationales et de la ministre de la Culture, Audrey Azoulay.
L'Ufat œuvre pour défendre les droits des Tziganes et faire reconnaître leur rang de victimes aux heures les plus sombres de notre histoire. L'Ufat fut également l'un des ardents combattants du carnet de circulation propre aux Gens du voyage, supprimé en juin 2015 par l'assemblée nationale mais dont les décrets d'application se font encore attendre.
Pour dépasser les clichés.
Cette charte traitant de culture entend donc dépasser les clichés comme la musique propre à cette communauté. «On veut également être reconnu pour ce que l'on représente, ce que l'on est, pour nos valeurs de citoyens français», explique Eugène Daumas pour qui cette signature est un aboutissement.



La ville de Saint-Ouen devra scolariser les enfants Roms

La mairie de Saint-Ouen dispose de huit jours pour inscrire les enfants.
La mairie refuse pour l'instant, en infraction avec la loi, d'inscrire cinq enfants Roms dans ses écoles.  La préfecture de Seine-Saint-Denis a indiqué vendredi avoir mis en demeure la mairie de Saint-Ouen de scolariser cinq enfants Roms qu'elle refuse, en infraction avec la loi, d'inscrire dans ses écoles.
  Huit jours pour inscrire les enfants. À réception de cette mise en demeure, signée vendredi par le préfet, la municipalité aura huit jours pour procéder à leur inscription en classe élémentaire ou primaire, a précisé la préfecture. "En cas de non réponse ou de refus, le préfet désignera par arrêté un délégué spécial chargé d'effectuer l'inscription", a-t-elle détaillé.
"Je ne peux plus digérer toute la misère du monde !" William Delannoy, maire divers droite de cette ville de banlieue de 52.000 habitants, n'était pas joignable dans l'immédiat. Interrogé récemment sur le cas d'un enfant Rom de huit ans, non scolarisé depuis mai, il avait justifié son refus par l'ampleur des problèmes auxquels sa commune est déjà confrontée. "J'ai hérité d'une ville surendettée, ce qui m'a obligé à augmenter les impôts de 45%, j'ai 70% de la population qui ne paie pas l'impôt sur le revenu, 4.500 demandeurs de logement social, des écoles surchargées : je ne peux plus digérer toute la misère du monde !", avait-il déclaré en demandant à l'État d'assumer ses responsabilités.

L'Aset 93 (Aide à la scolarisation des enfants tsiganes), qui dispense des cours dans trois camions-écoles et accompagne individuellement les familles dans leurs démarches de scolarisation, avait saisi le Défenseur des droits au début de l'été sur le cas de cet enfant.
le 23 septembre 2016



Johann Trollmann, le boxeur tsigane qui ridiculisa les nazis

Après s’être vu retirer son titre de champion d’Allemagne poids mi-lourds sous le prétexte que son jeu de jambes était « non allemand », le boxeur Johann Trollmann remonta sur le ring grimé en caricature d’athlète aryen, immobile, laissant son adversaire le mettre K.O. Cet affront signa la fin de sa carrière sportive. Ses origines manouches, elles, lui coûtèrent la vie.

manouches
On raconte que ce jour-là, les chopes de bière et les cendriers volèrent, qu’une nuée de parapluies et de chaises s’abattit sur le ring. Ce n’est que sous les huées et les quolibets du public massé dans le jardin d’été de la Bockbrauerei que le président de l’Association des boxeurs allemands consentit finalement à accorder le titre de champion d’Allemagne poids mi-lourds à Johann Trollmann. Le boxeur d’Hanovre, âgé de 26 ans, venait de battre son adversaire Adolf Witt grâce à la rapidité de son jeu de jambes.
Ceux qui ont assisté aux combats de Trollmann au début des années 1930 disent de lui qu’il ne se battait pas, mais qu’il dansait sur le ring. Les admirateurs du garçon au regard magnétique, au front chargé de désinvoltes boucles brunes, étaient nombreux. Mais ce 9 juin 1933, ni les prouesses, ni le charisme du jeune boxeur n’étaient du goût de l’Association des boxeurs allemands, déjà infestée par les nazis. Huit jours plus tard, elle lui retira son titre de champion d’Allemagne, au motif que son style de combat était “non allemand”. La presse sportive de l’époque, tout aussi corrompue, s’épancha avec hargne sur son jeu de jambes “non aryen” et son “tournoiement tsigane”. Car Johann Trollmann appartenait à la communauté sinté allemande. Et ne s’en cachait pas, lui qui se faisait appeler “Rukeli” par ses supporteurs, un terme romani qui signifie “arbre”, le surnom que lui avait donné sa famille en référence à sa belle stature d’athlète.
Par Annabelle Georgen

Ruk=arbre
Rukeli=petit arbre




Nuit des Tsiganes

Pour la troisième année consécutive, des associations françaises, portées par le Collectif national des associations de citoyens Itinérants (Cnaci), organisent une cérémonie le 2 août pour « commémorer l’holocauste des Roms » lors de la Seconde Guerre mondiale. Avec les descendants d’internés et des témoins, elles remonteront les Champs-Élysées à Paris, avant de déposer une gerbe sous l’Arc de triomphe.
L’événement fait écho à une page sombre de notre Histoire. Dans la nuit du 2 au 3 août 1944, surnommée depuis « Zigeunernacht » (littéralement « Nuit des Tsiganes »), les Nazis ont décidé la liquidation du camp des Tsiganes d’Auschwitz-Birkenau. Cette nuit-là, 2 897 Sintis et Roms ont été exterminés dans les chambres à gaz. Plus largement, la cérémonie célèbre la mémoire des 500 000 à un million de Tsiganes tués durant la Seconde Guerre mondiale.
Une journée reconnue dans plusieurs pays, mais pas en France
En avril 2015, le parlement européen a officiellement reconnu la journée de commémoration du 2 août. Plusieurs pays, comme l’Allemagne, ont officiellement institué cet événement. Le parlement a aussi adopté une résolution reconnaissant « le fait historique du génocide Rom pendant la Seconde Guerre mondiale ». À cette occasion, les députés ont exprimé leur « profonde préoccupation face à la montée de l’antitsiganisme, qui se manifeste entre autres par des discours hostiles aux Roms et des agressions violentes commises en Europe », rappelant leur caractère contraire aux normes et valeurs de l’Union européenne.

En 1944 on parlait des Tsiganes et pas encore des Roms. Nuit des Tsiganes, antitsiganisme
L´Allemagne va ériger un monument en mémoire des centaines de milliers de Tsiganes déportés et tués par les nazis en Europe. La construction est lancée á Berlin, 66 ans après la signature par Himmler, chef des S.S, d´une circulaire désignant ce peuple comme "un ennemi biologique, de race étrangère et de sang étranger", et ordonnant leur déportation.
Mais la réalisation a été retardée par une bagarre sans fin en raison d´une querelle sémantique: le président du Conseil central des Sinti et Roms allemands Romani Rose souhaitait que le mémorial mentionne les "Sinti et Roms", au lieu du mot "Tsigane" employé depuis 500 ans . A l´inverse, la présidente de l'Alliance Sinti Natascha Winter tenait, elle, au terme "Tsigane".

Finalement, les protagonistes ont tranché: Sur le monument même les victimes devront être définies comme le groupe ayant été poursuivi en tant que "Tsiganes".




Manouches le Jazz à Vienne

Mais à la base de la proposition de Cyrille Aimée, il y a surtout les manouches. « Ça a été réellement ma porte d’entrée vers le jazz », explique-t-elle.
Faut dire qu’elle est tombée dedans petite. Le festival annuel consacré à Django Reinhardt se tient à Samois-sur-Seine, à quelque 80 km au sud de Paris… précisément là où Cyrille Aimée a grandi. « Mon intérêt pour eux a commencé comme ça : une fille de 14 ans qui avait un vélo et qui allait voir les manouches, puis qui est tombée amoureuse de leur culture, de leur manière de vivre et de parler », relate-t-elle.
La ligne coupe de nouveau, on rappelle, elle poursuit : « J’aime la confrérie autour de la musique manouche, qu’on peut jouer n’importe où. C’est joyeux, on tape du pied, il y a un côté romantique à ça. »
Et il y a aussi cette filiation directe « entre leur musique et leur mode de vie » qui a profondément séduit Aimée. « Les manouches ne savent pas où ils seront dans une semaine : il y a dans leur musique la même idée de ne pas vouloir savoir où ça va les mener. » Le lien avec le jazz est notamment là, dans ce recours commun à l’improvisation.




Le Conseil de l’Europe dénonce le coût humain des expulsions de Roms

Les expulsions de Roms et de gens du voyage, qui connaissent traditionnellement un regain l’été, ont de très lourdes conséquences humaines, a dénoncé mercredi le Conseil de l’Europe.
«A travers l’Europe, les Roms et les gens du voyage, et en particulier ceux qui vivent dans des campements illicites, des bidonvilles ou des aires d’accueil, font face à une menace d’expulsion disproportionnée», estiment ses auteurs.
Soulignant que les expulsions répétées peuvent entraîner «des problèmes de santé physique et psychologique tels que des chocs émotionnels, ou un isolement social durable touchant tout spécialement les plus vulnérables – femmes, personnes âgées ou handicapées», ils appellent à mener ces expulsions d’une manière qui permette de limiter leurs conséquences négatives.
Les signataires préconisent notamment d’informer correctement de ses droits toute personne soumise à une expulsion, de ne pas l’expulser sans mettre à disposition un logement de remplacement adéquat, de lui laisser la possibilité de récupérer le maximum de ses biens et de garantir aux enfants la continuité de l’accès aux soins et à l’éducation.
Au mois de mai, le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, avait adressé des lettres à l’Albanie, la Bulgarie, la France, la Hongrie, l’Italie, la Serbie et la Suède pour leur reprocher des expulsions de Roms non conformes à leurs obligations de respect de la convention européenne des droits de l’Homme.
Florent Marot



Les bénévoles de l'association OSE n'ont pas chômé.

Ce week-end, à Vigneux-sur-Seine et à Athis-Mons, ils sont venus prêter main-forte aux plus démunis. « A Vigneux, nous sommes venus aider samedi les SDF et les populations roms à nettoyer leurs campements, indique l'un des responsables.
Au total, ce sont plus de cinq tonnes de déchets qui ont été débarrassées ». Le lendemain, une quarantaine de bénévoles ont renouvelé l'opération sur les coteaux à Athis-Mons. « Nous en avons profité pour nettoyer les secteurs qui ont subi les inondations. Les Roms sont descendus aider avec leurs camionnettes. Les habitants n'avaient jamais vu ça », insiste-t-il. Cette fois encore, ce sont cinq tonnes de déchets qui ont été évacués.
Pour mener à bien ces deux opérations, l'association a bénéficié de l'aide de la commune d'Athis-Mons, du syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP) qui a prêté un bateau, des bennes et une grue, et de la préfecture de région qui a pris en charge le projet de l'association.
Le Parisien




Saintes-Marie-de-la-Mer :Mai, début du pèlerinage gitan

C'est en cette période que les gitans se rassemblent pour célébrer leur patronne, "Sara la noire". Comme chaque année, la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer accueille ce pèlerinage. Venus de toute l'Europe, des milliers d'entre eux se retrouvent dans cette petite ville de Camargue. Chants, danses, prières et processions sont au programme.


Kaway Toutin, le Gitan qui frappe les esprits

27/05/2016
Au total, il a tout juste passé cinq minutes sur un ring. Mais lors de ses deux victoires par KO au 1er round — les 12 mars et 5 mai — Louis Toutin a aussi frappé les esprits. Beau punch et belle gueule, il en a presque fait oublier qu'il n'a que 18 ans... Ses deux courtes apparitions lui ont déjà collé l'étiquette d'espoir, surtout dans sa communauté gitane, pas peu fière de détenir un nouveau prodige.




Le réalisateur Tony Gatlif ne cache pas sa colère.

Et une nouvelle polémique pour Christian Clavier ! Il ne s'est pas fait un ami avec son nouveau film. Alors que Les Visiteurs 3 qu'il a coécrit et dont il est évidemment le héros est dans les salles, la star française fait face à une controverse concernant un de ses projets : la future comédie de Philippe Chauveron (qui l'a dirigé dans Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?), Sivouplééé. Le réalisateur Tony Gatlif a réagi à ce sujet, à la demande de l'animatrice de l'émission News & Compagnie sur BFM TV le 20 avril.
Celui à qui l'on doit Gadjo Dilo et plus récemment Géronimo, le cinéaste Tony Gatlif, n'apprécie pas le long métrage qu'a choisi de faire Christian Clavier, Sivouplééé. Né d'un père kabyle et d'une mère gitane, il s'est beaucoup intéressé à la question des Roms dans sa carrière et s'insurge contre le fait que le fameux Jacquouille la fripouille soit le héros d'une comédie qui porte sur ce sujet : "C'est un film dégueulasse. On ne peut pas faire des choses comme ça avec des gens. On ne peut pas rire avec ça, ce n'est pas possible. (...) Clavier est fou d'avoir accepté un film comme ça. Si ça ressemble à son film sur le Chinois, le Black, l'Arabe [Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?] ça va être horrible."
Très remonté contre le résumé du scénario, le metteur en scène craint certainement une explosion et une banalisations de clichés dans Sivouplééé. Cette comédie racontera la cohabitation entre Jean-Étienne Fougerolle, un intellectuel de gauche (incarné par Christian Clavier) et une famille de Roms. Pour montrer qu'il est capable de transformer les mots de son livre demandant aux Français d'accueillir des gens dans le besoin en action, il accepte d'ouvrir la porte de chez lui en révélant son adresse sur un plateau de télévision. Le lendemain, un père Rom (joué par François Damiens) arrive avec sa famille devant sa demeure.
Christian Clavier a répondu aux attaques contre le pitch du film par voie de communiqué relayé par Le Figaro : "Le scénario est formidable, avec des personnages mémorables et des rebonds comiques permanents qui plairont aux publics du monde entier." La polémique n'est pas prête de s'arrêter...




Avec l'exposition présentée à la médiathèque Pierre-Gamarra et le concert donné à la salle des fêtes, le foyer laïque d'Andrest et l'association des Amis de la fondation pour la mémoire de la Déportation (AFMD) ont fait œuvre culturelle, de mémoire, de citoyenneté.
L'exposition ? En particulier sur les camps de tsiganes sous le régime nazi, même si , à travers les siècles et pays, qu'ils soient manouches, sinti, yeniches, gitans, roms et aussi Égyptiens, bohémiens, romanichels, tsiganes, etc., «ils ont souffert, tout au long de leur histoire, de rejets, de discriminations, de persécutions».
Des persécutions qui ont atteint leur paroxysme pendant la Seconde Guerre mondiale, où les nazis les exterminent, considérés comme «des asociaux non rééducables appartenant à une race inférieure».
Ils ont partagé la vie, entre autres, au «camp de Rivesaltes, avec les internés espagnols, juifs, etc., au camp de Gurs, au camp de Lannemezan, de 1941 à 1944 , «au camp de Saliers, dans les Bouches-du-Rhône, spécialement créé par Vichy en 1942, pour regrouper les nomades et surtout être un camp modèle», des camps administrés et surveillés par les autorités françaises.
Dire qu'environ 6.500 hommes, femmes et enfants ont été internés dans 30 camps français, les enfants représentant 30 à 40% de la population internée», c'est rappeler une page dramatique d'une communauté dont le génocide par les nazis a été reconnu en Allemagne, en 1982 ( la chancelière Angela Merkel a inauguré un mémorial aux tsiganes déportés en 2012, à Berlin) ; une communauté qui, en 2010, avait été invitée «aux cérémonies de la journée d'Hommage aux victimes des crimes racistes et antisémites, aux côtés des représentants de la communauté juive».
J. P.




Slovaquie : les Roms s’inquiètent du retour de la peste brune

Slovaquie: le populisme de Robert Fico nourrit sa popularité

Il y a deux jours, lorsque nous avons appris que le parti fasciste de Marian Kotleba formait des milices pour patrouiller dans les trains et protéger soi-disant les gens ‘convenables’ des ‘parasites roms’ (NdlR : ce sont les termes qui ont été employés), une dame rom, éduquée, m’a dit : ‘Je n’arrive pas à y croire, les mots me manquent. L’histoire se répète, mais je ne pensais pas voir cela au XXIe siècle. Mon Dieu, que sont-ils en train de faire ?", raconte Magdalena Rothova, qui travaille aux côtés de Roms au sein de l’Association pour la culture, l’éducation et la communication (ACEC).
"Nous craignons pour notre vie"
La Slovaquie compte 500 000 Roms, soit plus de 9 % de sa population (le plus fort taux de l’Union européenne). Lors des élections législatives du 5 mars, l’extrême droite a remporté pour la première fois 29 sièges au Parlement (14 pour les fascistes du parti Notre Slovaquie et 15 pour les nationalistes du SNS).
Depuis, de nombreux Roms sont catastrophés. "Je redoute une hausse des discriminations et du racisme", explique Richard Koky, 40 ans, fonctionnaire dans la ville de Poprad. Eduard Conka, quinquagénaire, agent du Bureau gouvernemental des communautés roms à Bratislava, craint, lui, surtout pour sa sécurité, "car certains extrémistes ressentent de la haine à notre égard et disent qu’ils vont se charger eux-mêmes de la justice".
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Anina Ciuciu, Rom et future avocate

Future avocate en France, Anina Ciuciu, a passé son enfance dans un camp de réfugiés roms en Italie. Elle souhaite se spécialiser dans les droits de l’homme.
Le port élégant, une chevelure somptueuse, un visage tout en rondeur illuminé par de grands yeux bruns en forme d’amande, Anina Ciuciu, 26 ans, se présente comme « Romnie, citoyenne française et roumaine ».
Née à Craiova, en Roumanie, elle vit en France depuis dix-huit ans. Sa famille habite Bourg-en-Bresse. Reçue au concours du barreau à Paris, elle veut devenir avocate spécialisée dans les droits de l’homme.
Avant la France, c’était l’Italie. La période la plus douloureuse de son enfance. Elle est revenue à Rome, pour la première fois, le 6 avril dernier, pour revoir l’ancien plus grand camp de Roms en Europe, le « Casilino 900 », où elle a vécu et pour raconter son parcours devant le Sénat, à l’occasion de la Journée internationale des Roms et Sinti.
« On nous disait que toutes les rues de Rome étaient bordées d’orangers »
« Nous avons quitté la Roumanie en 1997 quand mon père, comptable, et ma mère aide-soignante, ont été licenciés par leurs employeurs parce qu’ils étaient Roms. Mes parents ont fait appel à des passeurs pour rejoindre l’Italie car notre pays n’était pas encore dans Schengen. J’avais 7 ans, ma sœur aînée 11 ans et la petite dernière 5 ans. »
Anina évoque ses premières désillusions. « En Roumanie, on nous disait que toutes les rues de Rome étaient bordées d’orangers. Malheureusement, nous sommes arrivés dans une véritable décharge, avec des rats partout, de la boue, des baraques insalubres. »
Mendier pour survivre
« Nous étions en situation illégale, poursuit-elle, donc mes sœurs et moi n’avons pas été scolarisées, ce qui était le cas de centaines d’enfants du bidonville. » La seule solution pour survivre, c’était mendier. Ce qu’Anina a fait avec sa mère dans les quartiers populaires. « C’était humiliant pour nos parents qui voulaient nous offrir un avenir serein. »
Son retour à Rome est chargé d’émotions. « Je reviens armée de diplômes, grâce à la France où j’ai été scolarisée dès 1998 et où j’ai pu suivre des études à la Sorbonne. »

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Des Tsiganes français déportés

Alors que « Auschwitz Erlass » du 16 décembre 1942 ordonne la déportation des Tsiganes à Auschwitz, la France est le seul pays d’Europe de l’Ouest où la mesure ne fut pas appliquée.

Pourtant, 70 hommes du camp de Poitiers partirent à Oranienburg-Sachsenhausen ou à Buchenwald en janvier 1943. Pour les historiens Daniel Pechanski et Jacques Sigot, la municipalité de Poitiers aurait ainsi évité la déportation aux jeunes gens de la région, préférant y envoyer les Tsiganes.

Au total, seuls six ou sept hommes sur 70 revinrent de déportation. De même, les Tsiganes des départements du Nord et du Pas-de-Calais -rattachés alors au commandement militaire de la Belgique- furent déportés au Zigeunerlager d’Auschwitz. Là, les SS décident de ne pas les exterminer en les gazant, mais de les laisser mourir de mort naturelle : maladies et faim. Presque 50% des Tsiganes français, surtout des enfants, décèdent ainsi dans les six premiers mois de leur internement à Auschwitz.

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Mort de Rudolf Sarközi, militant des droits des Roms
LE MONDE

Rudolf Sarközi – que cette homonymie imparfaite avec un ancien chef de l’Etat français intriguait beaucoup – manipulait inlassablement ses lunettes carrées et sa généreuse moustache dans les cérémonies officielles, où il se faisait une fierté de représenter dans la dignité la grande famille des Roms.

Mort d’une longue maladie le 12 mars, à l’âge de 71 ans, il était marié, père d’un fils et deux fois grand-père. Il reste l’un des trop rares chefs respectés de la plus grande minorité d’Europe. Dans le but de revendiquer des droits, Rudolf Sarközi, apprécié des citoyens autrichiens, a réussi à fédérer pendant des années une communauté disparate d’environ 40 000 personnes, ce qui fait de lui un exemple à l’échelle continentale.

C’est dans un camp de concentration nazi de la région orientale du Burgenland qu’il voit le jour, le 11 novembre 1944. Après guerre, il ne peut comme « tsigane » – un terme péjoratif en langue allemande – obtenir une place d’apprenti. Très jeune, il travaille donc comme aide électricien, avant de partir à Vienne en 1964 et d’être embauché au service technique de la municipalité au début des années 1980.

Il fonde la première association culturelle rom en Autriche en 1991. Deux ans plus tard, il obtient que sa communauté soit protégée par la Constitution.





Saint-André-lez-Lille : incendie au campement rom du Pont-Royal
Publié le 13/02/2016

Un panache de fumée blanche est visible depuis la route, ce mercredi matin aux alentours de 8h30. Sur la terre du campement gelée, des enfants courent et accueillent les sapeurs en leur serrant la main.

Les pompiers de Saint-André-lez-Lille, de Lomme et de Marcq-en-Barœul ont été appelés pour venir à bout d’un incendie, qui a totalement embrasé l’une des cabanes en bois du campement. L’origine du sinistre est accidentelle, probablement due à un appareil de chauffage vétuste placé à l’intérieur de la construction en bois.
Aucun blessé n’est à déplorer.
Les Roms sont déjà en train de construire une autre cabane.





Les Roms, bientôt reconnus minorité… de l’Inde?

La population la plus exposée aux discriminations dans le monde se bat pour faire reconnaitre ses origines indiennes.
Jovan Damjanovic, président de l'organisation mondiale des Roms, a récemment exigé que New Delhi reconnaisse cette population comme une minorité nationale avec des origines indiennes.
"Nous attendons qu'après toutes ces années, l'Inde reconnaisse les Roms comme sa minorité nationale. Il y a des preuves physiques et anthropologiques de notre appartenance à l'Inde", a dit M.Damjanovic dans une interview au Hindustan Times.
D'après M. Damjanovic, la reconnaissance des Roms de la part des autorités indiennes pourrait constituer le premier pas vers l'élimination de la perception négative dont sont victimes les Roms.



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