Mise à jour le 09/4/2019


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Nicolas Lorier dit "Niki"


Un dernier homage a été rendu, ce vendredi 8 février, en l'église Saint-Rémy de Forbach (Moselle) à Nicolas Lorier dit "Niki".
Décédé à 102 ans, lundi à Ars-Laquenexy, il était un chef respecté de la communauté
Manouche, fondateur du comité national d’Entente des Gens du Voyage.
Ils ont fait le déplacement de toute l'Europe pour rendre un dernier hommage à celui qui venait de fêter ces 102 ans. Et l'église St-Rémy de Forbach n'était pas assez grande pour accueillir les centaines de personnes présentes, dont près de 400 ont toutefois pu prendre place dans l'édifice religieux.
Une vie de combats
Décédé à Forbach lundi 4 février 2019, Niki Lorier y était né en janvier 1917. Aîné d'une fratrie de 11 enfants, il avait perdu son père, chef manouche très respecté, assassiné à Dachau. Il était alors entré dans la Résistance où sa maîtrise de l'allemand avait été très utile.
Après guerre, violoniste dans les cafés, il rencontre Yvette dans l'un de ces établissements. Il se marieront à Lille en 1946 et auront quatre enfants.
Niki Lorier s'est battu toute sa vie pour permettre aux communautés de gens du Voyage de vivre leur quotidien avec le minimum d'entraves.
C'est grâce notamment à son action comme fondateur puis président du comité national d’Entente des Gens du Voyage qu'il a pu faire abroger la loi de 1969 imposant la possession d’un livret de circulation.
Il avait choisi de revenir sur la terre de ses origines au crépuscule de sa vie, pour vivre à Forbach, en chef des chefs de la communauté, extrêmement respecté de tous et entourés des siens. Mais toujours vifs, toujours au courant de la marche du Monde. Et particulièrement inquiet de la montée des extrêmismes.
La musique au coeur
Cet ancien résistant fut aussi artiste peintre, forain, luthier et surtout violoniste.
Ami de Stéphane Grappelli, c'est en musique qu'il avait reçu lors de son centenaire en janvier 2017, l'hommage de toute la communauté des gens du Voyage. Avec, en invités d'honneurs, les princes du jazz manouche, que sont Dorado Schmitt et son fils Samson. Deux artistes qui étaient présents cet après-midi à Forbach, pour un dernier hommage musical.
France 3 Lorraine (@F3Lorraine) 8 février 2019
Jean-Christophe Dupuis-Remond





Angelo Debarre, Roi manouche accentué bop

C’est pas le tout de tricoter sur sa guitare à la vitesse de l’éclair. Un vrai roi du Swing se reconnaît à la vitalité et à la passion qui animent sa musique. La renommée mondiale d’Angelo Debarre s’explique toute seule, sur scène, quand explose le talent de cet improvisateur inspiré, fusion vivante de tradition et de nervosité be-bop.
Chez les Manouches, la musique est plus une question d’infusion par la tradition orale qu’une révélation ou un accident de marmite à la Obélix. Pour peu qu’on ait l’oreille, on est embarqué tout gamin. La question est plutôt comment on se fait un nom. Dans l’effervescence des fêtes et des rencontres familiales, Angelo se teste, débute comme batteur, apprend beaucoup à l’oreille, se révèle finalement plus doué pour la guitare. Assez vite, il commence à se faire un nom dans les circuits gitans ou les bars des faubourgs parisiens. Parcours classique mais qui trie les bons.
Vous savez, quand on est trois cents à quatre cents caravanes, les réunions de musique, ce n’est pas ce qui manque.
Le nom qui brille à l’horizon, c’est Django bien sûr, et dans le style du maître, Angelo Debarre est remarqué pour sa virtuosité. Autre univers, son initiation au répertoire tzigane de l’Europe de l’Est se fait à la Roue Fleurie, lieu de rencontre par excellence des tziganes à Paris. Il s’y produira régulièrement dans les années ’80.
En plus de trente-cinq ans, le musicien a roulé sa bosse à travers le monde, enregistré en trio, en quintet, collaboré avec une pléiade d’artistes du répertoire mais aussi de la chanson, comme Thomas Dutronc ou Sanseverino. Au final, c’est sur scène que son talent explose. En roi de l’impro, il s’amuse à changer de rythme en cours de route et ouvre en grand les portes de son univers sans garde-fou.
On l’a compris, dans le respect des traditions manouche et tzigane, Angelo Debarre ne fait pas que tricoter avec brio. Pour ce passionné, c’est la mélodie qui commande une improvisation inspirée, à la croisée de toutes ses rencontres, et d’une indéniable modernité.
Pierre David 3 février 2019 08:21





Macron et le Boxeur

Cité par le magazine Le Point, Emmanuel Macron a évoqué la vidéo que Christophe Dettinger a diffusée avant de se rendre à la police, en affirmant que le boxeur avait « été briefé par un avocat d’extrême gauche » car dans le spot, « le type, il n’a pas les mots d’un gitan ».
« Le type, il n’a pas les mots d’un gitan. Il n’a pas les mots d’un boxeur gitan », a affirmé le chef de l'État. Cependant, plusieurs internautes se sont dit déçus et insultés par les propos du Président.

Dis, Monsieur Macron, c’est quoi les mots d’un gitan, les mots d’un gitan boxeur, tu en as rencontré souvent des gitans, tu as parlé avec eux,tu les as regardés vivre, bien sûr que non.
Quel mépris, et quand bien même, son avocat lui aurait-il suggéré des paroles tu fais bien écrire tes discours par tes portes-plume.
Décidément Monsieur Macron tu ne changeras pas, ARROGANT et MEPRISANT.ym






La libération du camp d'Auschwitz
Au lendemain de la journée internationale de mémoire du 27 janvier marquant la libération du camp d'Auschwitz, rappelons qu' il y a 76 ans jour pour jour, le 29 janvier 1943, l'administration de Himmler, le RHSA, ordonnait la déportation de tous les Tsiganes d'Allemagne et des pays occupés vers Auschwitz .
20.000 Tsiganes sur les 23.000 qui y furent détenus dans le "Zigeunerlager" (camp des Tsiganes) y ont été massacrés. Les historiens estiment que les nazis et leurs alliés auraient exterminé environ 25% des Tsiganes européens. Sur un peu moins d'un million de Roms vivant en Europe avant la guerre, jusqu'à 220 000 auraient ainsi été tués par le nazisme.
La reconnaissance du crime fut longue et laborieuse.





"Dans le centre-ville médiéval de Perpignan, dans le sud de la France, les Gitans français vivent depuis plus de 100 ans dans le quartier de Saint-Jacques. Cette communauté urbaine est unique en Europe occidentale. Mais un projet de construction de l'administration municipale menace de les déplacer..."
C'est par ces mots que les journalistes de la rubrique Regards d'Arte présentent leur reportage au coeur de la polémique qui fait rage depuis bientôt six mois dans le centre ancien de Perpignan. Depuis que les riverains ont empêché les bulldozers de raser un immeuble de la place du Puig fin juillet. Et que le chantier de réhabilitation du quartier, loin de faire l'unanimité parmi les habitants, est gelé.
En pleine période de fêtes, et alors que les solutions ne sont toujours pas trouvées, le soufflé médiatique ne retombe pas. Mais cette fois, ce ne sont pas des inconnus qui sont venus mettre un coup de projecteur sur les événements de Saint-Jacques. Jesco Denzel est un photographe berlinois, habitué de Visa pour l'Image, qui est à Saint-Jacques comme chez lui. Depuis 2004 et sa première visite à Perpignan, où il a été accueilli par une famille du quartier, il a tissé des liens forts avec la communauté. Jesco Denzel a montré ses amis de Perpignan dans une exposition en Allemagne. A chaque édition de Visa, il revient à Saint-Jacques, assurent les habitants du quartier. Ils se sont fait une joie de le recevoir cette fois avec une équipe de Arte : la réalisatrice Güner, son épouse, ainsi que le preneur de son Julius et Mauritz le caméraman. "Ils sont venus du 15 au 22 novembre derniers, témoigne Raphaël Brière, et nous avons vécu avec eux des journées riches en émotions et avons difficilement retenu nos larmes au moment du départ". Selon nos informations, l'équipe de tournage a également pris contact avec la mairie. Le reportage est à découvrir ce jeudi à 13 h sur Arte.





Roumanie - village tsigane .

Cette action a été menée par notre Fondation BATAMMARIBA, en partenariat avec les associations OBJECTIF MONDE et CALEA VIETII. Il s'agissait d'un programme ponctuel d'amélioration de l’habitat d'une famille Tsigane en Moldavie Roumaine, dans le village de Crucea.
Toute cette zone est peuplée uniquement de communautés Tsiganes. Il s'agit d'un"pays différent" du reste de la Roumanie. Les villages ont un peu d'électricité, des bornes fontaines d'eau (pas d'adduction dans les maisons), ainsi que des latrines. En hiver, le chauffage est assuré par la combustion de bois ou de gaz. Les villages sont rudimentaires et la population vit de cultures vivrières.
À Crucea, la famille SANDU se trouvait à l'écart et survivait, avec 11 enfants, dans des conditions complètement insalubres (pas d'électricité, pas d'eau, pas de latrines, "habitation" sans fermeture, pas de chauffage,... La famille SANDU que nous avons rencontrée se trouve dans un dénuement aussi grand que ce que nous voyons par exemple en Afrique. En plus en hiver les températures atteignent jusqu'à moins 30 degrés.
La famille a été relogé dans le village dans une habitation correcte, financée par la Fondation BATAMMARIBA.